Après un bref historique des artistes qui vécurent à Cuy-Saint-Fiacre au début du 20ème siècle : François Pompon, René de Saint-Marceaux, Marguerite de Saint-Marceaux, les Amis de l'Ours avaient organisé une exposition de photographies animalières du Pays de Bray dans l'atelier de René de Saint-Marceaux que Marguerite lui avait fait construire en 1896.
Nous remercions les écuries Tissot de nous ouvrir ce lieu d'artiste où les poulies au plafond, qui servaient à lever les sculptures, trônaient toujours.
Merci à nos photographes locaux de nous avoir fourni d'aussi beaux clichés animaliers, d'avoir su saisir l'instant, la lumière, l'attitude et l'environnement brayon.
Jean-Pierre Disarbois :
Gérard Dudouit :
Michel Pupin :
Spi photos :
François Pompon, grand sculpteur animalier a puisé son inspiration pour ses petites bêtes dans la campagne brayonne. D'autre part, il avait comme animal familier un pigeon nommé Nicolas. Nicolas, représentait pour lui, la liberté, le lisse : caractéristiques de ses oeuvres ; le lisse et le mouvement étant des troncs communs de ses sculptures. Le regard qu'il portait sur les animaux reflète une grande observation de l'animal, une sensibilité et sa façon de les sculpter, nous les rend vivants.
Peut-on parler d'une médiation animale sculpturale ou photographique dans la contemplation d'une oeuvre d'art ?
Merci au docteur vétérinaire Thierry Bedossa pour son intervention et sa pratique de la médiation animale au centre AVA (Agir pour la Vie Animale) de Cuy-Saint-Fiacre.
Résumé de la conférence du Dr Bedossa sur la médiation animale par Martine Thering
La médiation animale est arrivée en même temps dans les pays anglo-saxons mais aussi en France grâce à Fernand Méry.
Il souhaitait que des animaux très familiers puissent aider des humains dans les situations de vulnérabilité.
Deux entités organisent aujourd’hui des conférences une par an où des vétérinaires, médecins ergothérapeutes, psyschothérapeutes présentent les résultats de leurs études.
Les animaux sont amenés dans des prisons, EPHAD, hôpitaux et l’on constate que cela fait du bien aux h humains en situation de vulnérabilité. L’intervenant est un propriétaire animal de compagnie, chez AVA le meilleur médiateur est un âne.
La plupart du temps on utilise des chiens mais on peut également utiliser des chats, des lapins, des hamsters, des oiseaux …, il n’y a pas d’animal référent absolu pour faire de la médiation animale.
L’objet c’est une triangulation, c’est un propriétaire d’animal qui est en situation de familiarité avec cet animal et un bénéficiaire.
« J’interviens à Notre Dame de Neuilly avec trois chiens bénéficiaires qui interagissent auprès de 120 enfants en situation de handicap lourd, neurologique et cognitif mais également auprès d’adultes ».
Qu’est-ce qui fait que la bête doit interagir avec un humain ?
Il faut beaucoup d’humilité pour comprendre que l’objectif est de faire du bien à
des humains en situation de vulnérabilité.
L’animal médiateur devient acteur de l’interaction, il propose des choses, c’est lui qui décide.
Dans une interaction de médiation, il y a un propriétaire un bénéficiaire et un animal,
on appelle cela une triangulation.
L’animal fait du bien à un public en situation de vulnérabilité, il permet de retrouver du plaisir et
de l’estime de soi.
Les interventions se font dans les prisons, les EHPAD, les centres sociaux éducatifs, les
hôpitaux, les maisons de retraites…
Depuis une quinzaine d’années, ce sont aussi les humains qui se déplacent dans un lieu où il y a
beaucoup d’animaux, lieu où les animaux sont relativement familiers avec les humains.
Il n’y a pas d’animaux dédiés, l’encadrant de la médiation est là pour s’assurer que l’animal soit
toujours motivé pour donner du plaisir au bénéficiaire.
Nous vous remercions d’avoir donné de votre temps et d’avoir posé des mots sur des situations
concrètes et nous avoir permis de mieux comprendre ce qu’est la médiation animale.