Le 6 avril 2024, l'association "Lire en Bray" a organisé une lecture du journal de Marie Bashkirtseff où elle se livre avec lucidité sur le sens de sa vie. Interprétée par Laura Chapoux, ces extraits sont forts de cette volonté de vivre et de cette prémonition existentielle.


Marie Bashkirtseff et René de Saint-Marceaux

 

Marie Bashkirtseff naît le 11 novembre 1858 à Gavronstsien en Ukraine, dans une famille fortunée. Elle voyage à travers l'Europe, étudie la peinture en France à l'Académie Julian. Elle produit une oeuvre importante au regard de sa vie brève.

Ses tableaux les plus connus sont Un meeting et l'Atelier des femmes.

Morte de tuberculose à 25 ans, elle a eu le temps de laisser sa marque sur le Paris des années 1880.

L'atelier des femmes
L'atelier des femmes
Un meeting
Un meeting

 

Elle rencontre René de Saint-Marceaux en 1879, après avoir vu Le Génie gardant le secret de la tombe et est admirative de l'Arlequin en 1880. 

 

"Qu'est-ce que la peinture même la plus belle, la plus grande, quand on a regardé l'Arlequin..." Elle parle dans son journal de "l'exécution sans rivale,... la haute philosophie, le chef d'oeuvre... c'est la plus haute expression du génie spirituel et satirique ; la sublime allégorie frémit, vibre, les muscles tressaillent sous les pièces du costume collant"

 

 

Hésitante entre peinture et sculpture, elle noue avec René de Saint-Marceaux une grande amitié. Elle le décrit ainsi dans son journal : " petit, brun, une barbe noire, un crâne chauve, un teint pâle... Des yeux superbes et dans sa personne quelque chose de vif, de touchant, comme un chagrin ou une tristesse. De petite taille mais nerveux et des pieds aristocratiques"

René guide son travail, elle dessine près de lui et René qualifie ses dessins de "dessins de sculpteur". En 1883, elle passe du dessin à la sculpture.

 

 

René de Saint-Marceaux recevant une commande des Rothschild pour leur château de Ferrières, sculpte une allégorie de la musique, où le visage au chignon, le corps drapé ressemble à Marie.

 

Le 31 octobre 1884, Marie s'éteint et René de Saint-Marceaux est chargé de sculpter son buste pour son monument funéraire. 

Il la représente la tête droite, les épaules dénudées, un châle l'enveloppant. La moue du visage semble triste et les yeux creux accentuent cette expression et reflètent son questionnement existentiel.

 

 

 


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